Une entreprise peut proposer à ses salariés un contrat de prévoyance collective. Ce contrat vous permet de faire face aux conséquences financières des risques liés aux arrêts de travail, à l’incapacité et à l’invalidité d’un des salariés. Pour les salariés, c’est une sécurité supplémentaire. Si souscrire un contrat de prévoyance collective reste à l’entière discrétion de l’employeur, certaines contraintes réglementaires existent.
À quoi sert un contrat prévoyance ?
La prévoyance
Les avantages du contrat prévoyance pour vos salariés
- La garantie d’une meilleur protection sociale complémentaire négociée par les partenaires sociaux qui s’applique pour tous les assurés indépendamment de leur âge, de leur état de santé et des revenus.
- Un coût individuel de cotisation bas via la mutualisation du coût de la protection complémentaire. La cotisation du salarié sera d’autant plus faible si vous participez à son financement. Les employeurs participent souvent à hauteur de 50%.
- Si l’adhésion au contrat collectif est obligatoire, les cotisations sont déductibles du revenu imposable.
- Les risques majeurs de la vie sont couverts par le contrat prévoyance. Pour l’incapacité, la garantie permet selon les contrats de conserver une part voire la totalité du salaire via le versement d’indemnités dites journalières complémentaires (en plus des indemnités de la Sécurité sociale). Pour l’invalidité, le salarié perçoit une rente complémentaire à l’indemnité de la Sécurité sociale. En cas de décès, deux options sont possibles pour la famille (conjoint, enfants) : le versement d’une rente ou d’un capital. Ces sommes peuvent être majorées dans le cas d’une souscription supplémentaire pouvant couvrir les frais des obsèques. Pour la dépendance, le système est identique : le versement d’une rente viagère ou d’un capital. Certains contrats étendent leur champ d’actions après le départ de l’entreprise via une cotisation à titre individuelle ou collectif dans le cas d’une nouvelle entreprise.
Les obligations de l’employeur en matière de prévoyance
La souscription à un contrat de prévoyance est facultative pour l’employeur sauf si elle est imposée par un accord de branche ou une convention collective. En 1947, l’AGIRC a rédigé la convention collective nationale ou CCN. Cette convention imposait aux employeurs du secteur privé de souscrire de contrat collectif pour les cadres, les assimilés cadres, les ingénieurs et ceux jouissant des mêmes prérogatives. Par exemple, les employeurs doivent à minima signer un contrat de prévoyance décès collectif pour les salariés cadres en conservant le choix du niveau de garantie souscrit.
Les 2 régimes de retraite des salariés du privé AGIRC et ARRCO ont fusionné : la CCN est dès lors devenu caduque. Depuis 2017, il faut s’en référer à l’accord national interprofessionnel ou ANI. L’ANI est à l’origine de l’obligation pour les employeurs de fournir aux salariés une complémentaire santé depuis 2016. Si la convention collective ou l’accord de branche stipule qu’il faut mettre en place un contrat de prévoyance pour les salariés non cadres et cadres, cela devient une obligation légale pour l’employeur.