L’acquéreur dont le consentement a été vicié lors de la conclusion de l’opération de cession peut solliciter l’annulation de la vente et par conséquent le remboursement du prix de cession.
On parle de « vice du consentement » lorsque la décision de conclure une opération de cession a été biaisée.
En matière de cession d’entreprises, l’annulation de l’opération de cession sera généralement demandée par l’acquéreur lorsqu’il estime que le vendeur a usé de manœuvres frauduleuses pour l’induire en erreur, soit lorsqu’il a volontairement dissimulé des informations déterminantes de son consentement.
Ces situations correspondent à un dol, sanctionné sur le fondement de l’article 1137 du code civil[1].
La victime d’un dol peut préférer solliciter seulement une indemnisation afin de ne pas annuler l’opération de cession.
Conseil : la réalisation d’un audit d’acquisition[2] permet de diminuer le risque de contentieux fondé sur un vice du consentement puisqu’il permet à l’acquéreur de bien connaître la société cible.
Il peut également être opportun de prévoir dans le contrat de cession que le vendeur s’engage à indemniser l’acquéreur en cas de diminution de l’actif de la société (clause de garantie d’actif) ou d’augmentation du passif (clause de garantie de passif).
[1] Version en vigueur au 22 novembre 2021
[2] Lien vers article GAVC