La procédure de redressement judiciaire est ouverte à l’égard d’une entreprise :
- Qui ne dispose pas de l’actif suffisant pour faire face à son passif exigible (état de cessation des paiements) ;
- Et dont le redressement n’est pas impossible. Si tel était le cas, le tribunal prononcerait plutôt l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire.
Le redressement judiciaire aboutit souvent à l’adoption d’un plan de redressement, qui peut contenir des mesures de réorganisation de l’entreprise (arrêt ou adjonction d’une activité, modifications statutaires, éviction du dirigeant…) ou par lequel l’entreprise en difficultés bénéficie de délais pour s’acquitter du paiement de ses dettes auprès de ses créanciers.
Il peut également être décidé de céder l’entreprise au cours de la procédure, dans ce cas on parle de plan de cession.
Le tribunal ordonne la cession de l’entreprise lorsque le débiteur est dans l’impossibilité d’en assurer lui-même le redressement. Le plan de cession apparaît alors subsidiaire et sera adopté lorsque le plan de redressement présenté ne fait pas état de chances sérieuses de redressement et d’apurement du passif.
Le plan de cession présente l’avantage, pour le repreneur, d’acheter une entreprise pour un prix modeste, de diversifier ses activités dans le cas d’une cession portant uniquement sur une branche d’activité.
Le plan de cession présente par ailleurs un intérêt pour les créanciers titulaires de sûretés spéciales puisqu’ils seront payés en priorité par répartition du prix de cession.